lundi 29 avril 2013

Vingt-quatre

.1 Repentir

Pas très content de l'article Digressions d'hier. Ne suis arrivé qu'à des généralités assez banales et pas à en exprimer la saveur. Écrire « j'aime », chacun le peut, et chacun le fait, à quoi bon donc. Me semble que, trop séduit par ce livre, j'étais comme une midinette en face son idole -- toute proportion gardée. En plus, le bougre, nos styles sont assez semblables, notamment pour la ponctuation -- tirets, parenthèses, mon cher point-virgule -- ou le recours aux incises. Et puis les sujets.

Laisser reposer, on pourra écumer demain.

.2 Abondance nuit

Trop de livres en cours. Avec tous ce livres à livres, je ne sais plus où donner de la tête. Gide : reprendre Paludes, ou bien lire les Caves ? Malraux : lire Les noyers de l'Altemburg, ou bien reprendre les essais sur l'art ?

Sans compter les titres « en souffrance » dans ma tablette, le Modernes Catacombes de Régis Debray, dont je n'ai lu que les seuls chapitres sur Malraux (pas que de la fuite dans les idées, le vieux, quand même, un peu de suite), le Discordances des temps de Christophe Charle (pas de « s », comme le cuisiniste qui a remodelé ma cuisine, et dont je ne retiens plus que ce surnom qu'on lui avait attribué : Padesse ») et  aussi La cause des livres de Mona Ozouf, un autre livre à livres. Je n'ose même plus songer au Néolibéralisme(s) de Serge Audier, mon premier livre électronique acheté -- j'avais déjà, comme il se doit, téléchargé la Recherche, libre de droits.

M*** me parle de Mélodie -- Chonique d'une passion d'Akira Mizubayashi, de qui je lui avais fait lire Une langue venue d'ailleurs : le signet est à la page vingt, au deuxième chapitre : Le 2 décembre 2009. Je devrai recommencer du début.

Tout ça à cause de...

Je n'ai jamais bien su dire non, même, à l'évidence, aux livres : quelqu'un me regarde, je ne veux pas lui déplaire, et comme elle ne me regarde plus, les livres le font pour elle : comment leur dire non ?

Je ne devrais pas écrire -- improviser -- le soir, si tard, la nuit.

Est arrivé ce matin, par la poste, un pli des éditions Gallimard, du Cercle de la Pléiade :
« ... Cette édition hors commerce imprimée sur papier vergé de Rives constitue l'édition originale des Lettres de Louis-Ferdinand Céline à Henri Mondor. Elle est exclusivement réservée aux membres du cercle de la Pléiade.

Veuillez recevoir... »
 Oh ! comme j'ai reçu. Si bien que je l'ai commencé, pensez-vous, ce livre à l'ancienne, édition originale, tirage limité (2 000 exemplaires),  hors commerce et pas massicoté ! Ça ne se refuse pas, une telle invitation, ça n'attend pas au lendemain. Et puis du Céline, dont Robert Lévesque vient tout juste de me parler, et de sa veuve. C'est vrai que c'est beau un tel livre, ça vous fait plaisir aux doigts le vergé de Rives. Seules mes apostilles gardent leur priorité.

Je ne devrais pas écrire le soir, si tard, la nuit.

Mais lire, si.

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