lundi 29 octobre 2012

Les chagrins de l'Arsenal

Exercice de détestation littéraire signé Timothée Flandrin :
« Pêle-mêle, il disposait dans une cantinière métallique Simone de Beauvoir, la chabraque en bastille d'organdi, dont l'oeuvre est aussi sexy qu'un derrière d'autobus; la divette Colette et ses voluptés émétiques à se taper le berlingot dans la chapelure; Violette Leduc, la batarde des retraités sourdingues; George Sand, qui avait suffisamment passé sous les fourches caudines de ses contemporains. Inutile de s'acharner sur la civière. Il suffisait de ramasser les débris et d'en soulager le paysage au dépôt de la voirie. Louise de Vilmorin avait mis au jour tant de navets juteux de haute graisse qu'elle pourrait inaugurer un potager.

» Il constatait une fine pellicule de poussière sur les volumes de l'intégrale de Marguerite Yourcenar, flétrie jusqu'au jabot. Cette désaffection le remplissait d'aise. Depuis plusieurs mandats présidentiels, personne n'avait jugé bon de poser la main sur cette purge de la rétine toujours très en vogue chez les universitaires féministes anglo-saxonnes. Grand bien leur fasse ! La bonne matrone du mont Noir manie une langue si amidonnée que son petit linge de confort tient tout seul. »

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