Rassurez-vous, chalands, la boutique est toujours ouverte, et l'on n'a
ni mis la clef sous la porte ni quitté ces affaires qui occupent, le plus souvent avec délices, nos
jours et, l'âge venu et le fils d'Hypnos et de Nyx ne nous tendant plus
ses bras qu'avec la plus grande économie, nos nuits. Alors que le
commerce s'adonne, en janvier, aux soldes, l'on aura, ici, procédé à un
petit inventaire du bout de l'an des cent cinquante-six articles, et trente apostilles, publiés -- quel bilan en tirer ? et profité du début du nouvel, pour effectuer, nous qui sommes du dernier sédentaire, un déplacement hors les murs, qui nous aura mené sur la côte du Maine. Pour enchanteresse que soit la déambulation sur la plage au mois de janvier, que l'on imagine propice à la lecture, l'alternance froid-chaud s'avère traîtresse, et bien cruelle quand s'installe chez soi un coryza, et comme à demeure depuis, lequel aura eu raison de nos meilleures intentions, et de toutes nos énergies, et nous aura contraint, sinon à baisser le rideau, du moins à une inaction forcée qui n'aura rien eu du farniente.
Bien peu de lecture, donc, hormis les récits de Tchékhov, mais une écoute attentive du cours, donné en 2009 au Collège de France, par Antoine Compagnon et intitulé
Écrire la vie : Montaigne, Stendhal, Proust, sur lequel j'aurai l'occasion de revenir dans ma page principale.
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Ogunquit, Maine, janvier 2013 |